Programme éducatif


Ce à quoi nous nous engageons
La Garderie Éducative Les Meilleurs Amis s’assure d’offrir un service de garde de qualité, ludique et agréable, ainsi que l’application de tous les moyens et techniques décris dans le présent programme éducatif.
Notre volonté d’assurer la santé et la sécurité des enfants est notre moteur de motivation.
À la Garderie Les Meilleurs Amis, nous plaçons l’enfant au centre de nos actions. Notre programme éducatif constitue notre ligne directrice pour notre personnel éducateur. Il est grandement inspiré du programme éducatif : « Accueillir la petite enfance ».
Ce qui suit est notre mise à jour 2023 de notre programme éducatif.
Qui sommes-nous ?
Présentation de l’organisation :
La Garderie éducative Les Meilleurs Amis a ouvert ses portes le 27 juin 2016. Au départ, elle possédait 55 places au permis.
En septembre 2017, un agrandissement fut réalisé afin de mieux répondre aux besoins grandissants de la population de Chambly concernant les places en garderie.
À ce moment, le permis fut modifié à 80 places. Au mois de septembre 2019, l’acquisition d’un 2e permis dans une installation de 31 places compléta la famille des Meilleurs Amis.
- L’installation 1 se situe au 2274 avenue Bourgognes, Chambly, QC
- L’installation 2 se situe au 1226 avenue Bourgognes, Chambly, QC
Notre mission & Notre vision éducative
Notre mission : offrir aux enfants et parents de la MRC un service de garde de qualité, ludique, agréable et accommodant pour tous les types de familles.
Notre priorité c’est l’enfant! Nous nous assurons que notre milieu est un endroit sécuritaire, accueillant, affectif, propre et stimulant pour que l’enfant puisse s’épanouir pleinement dans la globalité de son développement et ceci à son propre rythme.
La santé, la sécurité et le bien-être de l’enfant au cœur de nos actions : à la Garderie Les Meilleurs Amis, nous accueillons chaque enfant avec respect, dans toute son unicité, de façon douce, bienveillante et chaleureuse. Le milieu de garde est soumis aux règles de sécurité et de qualité de la Loi sur les services de garde éducatifs à l’enfance (LSGEE) et du Règlement sur les services de garde éducatifs à l’enfance. Nous appliquons avec rigueur les mesures d’hygiène afin de prévenir le plus possible la transmission des infections. La santé physique (de l’hygiène aux bonnes habitudes de vie), tout autant que la santé psychologique, apparaît à la base de nos actions.
Nous assurons un milieu de vie propre à accompagner les jeunes enfants dans leur développement global : nous croyons que l’enfant se développe en utilisant et travaillant plus d’un domaine de développement à la fois, et ce, de façon simultanée… (Les domaines de développement : physique et moteur, cognitif, social et affectif, langagier.) Par exemple, une chanson à gestes travaillera le domaine langagier par le chant en simultané avec le domaine physique et moteur en travaillant les gestes, la coordination et le contrôle des gestes. Les activités proposées à la Garderie permettent à l’enfant d’explorer et de développer tous les domaines à son rythme. Chaque enfant trouve sa place dans son groupe d’appartenance et dans l’ensemble de la Garderie. Il est accompagné dans sa socialisation, dans sa vie en collectivité tout en en reconnaissant son unicité, dans ses émotions et celles des autres, dans les règles de la vie collective, ainsi que dans les valeurs et normes sociétaires.
Nous contribuons à la prévention de l’apparition de difficulté liée au développement global des jeunes enfants et nous favorisons leur inclusion sociale : en petite enfance, nous sommes les premiers à pouvoir déceler des difficultés qui peuvent avoir une influence sur le développement global de l’enfant. Ainsi lorsque nous observons des difficultés (par des observations factuelles), nous guidons les familles vers les ressources nécessaires afin d’aider l’enfant dans son développement. Si nous sommes témoins, ou nous avons de sérieux doutes, concernant de la violence, une négligence ou un abus, nous agirons en dénonçant aux autorités concernées.
L’inclusion sociale est aussi très importante pour nous. Nous accueillons tous les enfants de tous les milieux sociaux, économiques, religieux ou culturels. Nous favorisons l’absence de stéréotypes dans notre approche. Nous accueillons les enfants ayant des besoins particuliers dans la limite de nos capacités sinon nous allons guider les parents vers les ressources les mieux appropriées.
Notre vision éducative : À la Garderie éducative Les Meilleurs Amis, voici notre philosophie : nous croyons que chaque enfant est unique, qu’il a son rythme et nous croyons que le meilleur moyen pour lui de se développer est le jeu. Chaque enfant apprend et se développe à sa propre façon et son propre rythme, nous l’accompagnons de façon bienveillante.
Objectifs de notre programme
Nous sommes une Garderie dont le principe est la transparence et la recherche continuelle d’amélioration de nos services. Nous nous améliorons par nos constantes remises en question et nos formations continues. Nous misons sur le développement harmonieux dans sa globalité et l’apprentissage actif pour les enfants en étant des modèles et en étant nous-mêmes en apprentissage constant et actif!
Afin d’être un service de garde de qualité, nous nous référons aux cinq principes développementaux dans tous les aspects du travail du personnel éducateur et à tous les moments de la journée (de l’accueil du matin au départ le soir).
Les cinq principes sont présentés dans un certain ordre, mais ils sont tous aussi importants les uns que les autres.
« La collaboration entre le personnel éducateur et les parents est essentielle au développement harmonieux de l’enfant »
Un lien entre les parents et le personnel fait de respect et de confiance permet aux deux partis d’atteindre des objectifs communs. Ainsi les responsabilités et les prises de décisions sont partagées.
L’enfant se sent rassuré lorsqu’il ressent ce lien. Bien sûr, ce lien se construit graduellement au fil du temps. Les parents partagent d’abord des informations sur l’enfant lui-même, ensuite sur les rituels familiaux et des événements vécus. Ce qui permet au personnel d’intervenir de façon adaptée et individualisée.
Le personnel reconnaît que les parents sont les premiers éducateurs de l’enfant.
Le personnel agit avec impartialité et de façon équitable entre tous les enfants afin de répondre à leurs besoins de santé et de sécurité.
Les éducatrices partagent avec les parents les jeux et activités que l’enfant a réalisés, les anecdotes et les créations afin que le parent puisse en discuter avec son enfant. (Même si l’enfant est en bas âge, cela constitue son éveil langagier.) L’éducatrice exécute ce partage avec le meilleur moyen qui satisfait le parent et elle-même (en personne, classDojo, agenda, notes, courriel, message instantané…) et elle peut aussi en utiliser plus d’un.
« L’enfant apprend par le jeu »
L’enfant possède la capacité naturelle de jouer. C’est LE moyen pour lui d’explorer, de contrôler, d’expérimenter et de consolider les dimensions de sa personne. La garderie favorise le jeu par son aménagement, ses activités et ses interventions. Des jouets ouverts permettent à l’enfant d’élaborer davantage son jeu, ce que nous privilégions le plus possible. Nous consacrons d’ailleurs une section complète sur le jeu un peu plus loin dans ce programme.
« L’enfant est l’acteur principal de son développement »
L’enfant apprend à sa façon unique avec son aptitude naturelle et une motivation qui lui est propre. Il apprend en expérimentant, en bougeant, en observant, en imitant, en écoutant et en interagissant avec les autres.
Nous laissons donc du temps « libre » dédié à l’exploration. Nous varions le matériel en le changeant ou tout simplement en ajoutant ou en enlevant quelques éléments.
L’enfant a la possibilité de faire des choix et d’apprendre à son rythme de façon active. Il est encouragé à apprendre de façon autonome : nous posons des questions ouvertes, notons des éléments sensoriels…
« Chaque enfant est unique »
Le personnel éducateur est appelé à développer une connaissance de chaque enfant afin de respecter ses particularités, son rythme, ses intérêts et ses besoins.
La connaissance de l’enfant se fait par de l’observation, des jeux, des échanges avec l’enfant et avec sa famille (Partenariat entre SGEE et parents).
Le « Dossier éducatif de l’enfant » permet d’avoir une belle vision de l’unicité de l’enfant, car il contient des observations constantes et réparties selon la croissance de l’enfant.
« Le développement de l’enfant est un processus global et intégré »
L’enfant se développe de façon globale à travers plusieurs domaines simultanément (physique et moteur, cognitif, langagier, social et affectif.)
Le personnel éducateur comprend l’importance de l’interaction entre les domaines de développement, mais surtout il comprend ce en quoi chaque domaine consiste afin de laisser à la disposition des enfants du matériel, de fournir des occasions et d’accompagner l’enfant dans son développement.
Les fondements théoriques
Notre programme éducatif est grandement influencé par certains fondements théoriques. Afin de guider et d’accompagner l’enfant dans son développement global, il faut tout d’abord comprendre comment il apprend.
L’humanisme :
Cette théorie considère que l’enfant est un être à part entière. Il naît avec les ressources nécessaires en lui afin de se réaliser pleinement. L’enfant est considéré comme un être non défini qui est capable de s’actualiser, s’améliorer et se transformer. L’enfant tend à se développer de façon positive lorsqu’il est dans des conditions de confiance et de respect…
Moyens mis en place à la Garderie pour y arriver :
La confiance et le respect font partie de nos valeurs fondamentales, ainsi nous appliquons ces valeurs envers l’enfant en le laissant explorer et découvrir le monde qui l’entoure. Nous sommes là pour l’accompagner, l’encourager et lui rappeler ses capacités. Nous lui offrons un environnement qui évolue avec lui et qui favorise les réussites. Nous faisons attention de différencier les gestes et les émotions de l’enfant de lui-même. Par exemple, un enfant qui pousse un autre enfant lorsqu’il vit une frustration, nous lui expliquerons qu’il est naturel d’être parfois fâché, mais qu’il est capable de s’exprimer d’une façon autre que de pousser.
L’approche écologique :
Cette théorie considère que l’enfant naît avec des caractéristiques propres à lui concernant son tempérament et son bagage biologique. La personnalité de l’enfant est ensuite façonnée par les éléments qui l’entourent comme son milieu socio-économique, sa culture, son environnement humain et physique. Tous les éléments d’influence interagissent entre eux et influencent l’enfant.
L’effet d’influence est divisé en trois sphères gravitant autour de l’enfant :
– La première étant le milieu de vie : la famille directe et élargie, les pairs, le personnel éducateur
– La seconde étant la communauté : le voisinage, l’école, les organismes
– La troisième étant les programmes et mesures, les organismes régionaux et nationaux : ministères, organismes, commissions scolaires, municipalités, regroupements et associations, tables de concertation…
Le tout étant influencé par les valeurs, les normes, les croyances et les idéologies.
Il y a bien sûr des facteurs de protections et des facteurs de risques liés aux influences. Un environnement chaleureux, sécurisant, prévisible, cohérent, des actions favorisant le développement harmonieux sont des facteurs de protection. Des situations de négligence, d’incapacité, d’abus, une faible qualité éducative… sont des facteurs de risque. Plusieurs facteurs de risque combinés peuvent être néfastes pour le développement de l’enfant. Les facteurs de protection peuvent diminuer l’effet des facteurs de risque s’ils sont plus fréquents que ces derniers et plus solides. Par exemple, un enfant vivant une situation familiale momentanément difficile trouvera son équilibre auprès du personnel éducateur de confiance.
Moyens mis en place à la Garderie pour soutenir cette approche :
Le personnel éducateur agit comme facteur de protection en étant chaleureux, disponible et respectueux. Il crée un lien significatif avec l’enfant. Les moments en individuels ou en petits groupes sont privilégiés afin de reconnaître et de combler le mieux possible les besoins des enfants. Le personnel éducateur communique de façon harmonieuse avec la famille. Il s’informe des mœurs et coutumes de la maison, des valeurs et croyances familiales. La communication est régulière et permet de communiquer tout changement d’une part comme de l’autre. Les organismes communautaires environnants sont mis de l’avant par la direction en prévoyant des visites ou des recommandations d’activités ponctuelles.
La théorie de l’attachement et des relations affectives significatives
L’attachement est défini comme étant un lien/sentiment d’affection durable qui unit les personnes avec les autres et les choses. Pour l’enfant, le lien d’attachement se construit selon les interactions et les réponses que l’adulte fournit en réponse à ses besoins. Les relations affectives se font tout d’abord avec le parent puis les autres adultes de son entourage par la suite.
À la naissance, le poupon est dépendant de l’adulte pour répondre à ses besoins, par divers moyens tels les pleurs, les cris ou les mouvements il recherche un réconfort. La réponse donnée influence son attachement, ainsi lorsque c’est positivement qu’il obtient réponse il crée un lien et il se sent en sécurité. Les personnes qui prennent soin du poupon le plus fréquemment deviennent des figures d’attachement et de sécurité, plus particulièrement autour de 9 mois environ. Les réponses aux besoins sont de qualité lorsqu’elles sont faites dans un délai court, faites correctement, constantes et chaleureuses. Le contraire pouvant causer un attachement insécurisant.
L’enfant peut par la suite développer des relations significatives secondaires avec des personnes de son entourage avec qui il a des contacts fréquents comme des membres de la famille (par exemple, des grands-parents) ou avec du personnel éducateur, la condition favorable étant que ces personnes répondent à ses besoins de façon sensible et chaleureuse.
L’attachement sécurisant permet à l’enfant d’explorer, de se développer et de réaliser des apprentissages, car il sait qu’il y a quelqu’un pour l’aider s’il vit des difficultés. Il peut vivre pleinement ses découvertes, ses observations, ses expériences… et ainsi acquérir de l’autonomie. L’attachement insécurisant, quant à lui, peut faire en sorte que l’enfant soit plus hésitant à s’éloigner, car il n’est pas sûr de la présence et du soutien.
Moyens mis en place à notre garderie pour favoriser l’attachement sécurisant :
Le personnel éducateur discute avec la famille de l’enfant et rencontre l’enfant au préalable avant de l’accueillir dans son groupe. L’intégration graduelle est un moyen que nous privilégions afin que la confiance de l’enfant se construise peu à peu et qu’il s’acclimate le mieux possible. Le personnel éducateur connaît son rôle et ne remplace pas le parent, mais demeure chaleureux et disponible à l’enfant. Le rythme de celui-ci est respecté avec des objets transitoires, s’ils sont nécessaires et utilisés selon leurs besoins. Les routines de base comme les repas et l’hygiène sont faits dans un ordre qui se répète et ceci aux mêmes moments tous les jours afin que l’enfant se situe dans le temps et anticipe ce qui se passe. La communication et la disponibilité avec les parents sont la clé afin que ces derniers ressentent de la confiance et que l’enfant la ressente aussi.
L’apprentissage actif et accompagné
L’apprentissage actif se réalise lorsque l’enfant interagit de façon directe avec son environnement (autres enfants, adultes, objets, idées, événements) afin de comprendre son univers. Les interactions avec les pairs et les adultes favorisent le développement et les apprentissages de l’enfant.
Dans cette optique, le personnel éducateur accompagne chaque enfant selon ses caractéristiques spécifiques. Il laisse de la place aux choix, aux décisions et surtout à l’étayage des apprentissages de chacun. Le personnel nourrit le besoin et le plaisir d’apprendre des enfants en mettant à leur disposition un environnement et du matériel stimulant, diversifié et à la hauteur de leurs défis, et ce pour tous les niveaux.
L’outil ultime de l’enfant dans ses apprentissages demeure le jeu. C’est avec ce dernier qu’il peut se développer globalement en stimulant chacun des domaines afin de réaliser son activité. Le jeu est essentiel pour l’enfant.
Les routines et les transitions sont prévisibles, mais elles sont riches en apprentissages pour les enfants. L’enfant acquiert beaucoup d’autonomie à travers ces activités ainsi que de belles habitudes de vie.
Il est important pour le personnel éducateur de soutenir l’individualité des caractéristiques parmi le groupe. En effet, dans un même groupe constitué de plusieurs enfants, il ne faut pas oublier que chacun des enfants possède ses besoins individuels et son bagage bien à lui. La meilleure façon pour y arriver demeure l’observation. Ainsi, il devient plus facile d’interagir individuellement, de manière ciblée lorsque le moment opportun arrive.
Les activités en petit groupe permettent aussi de réaliser des interventions éducatives et des occasions de soutenir les apprentissages. Ces activités permettent aussi aux enfants de plus interagir entre eux, de pouvoir s’exprimer plus rapidement et plus fréquemment et de trouver des solutions, d’échanger, d’écouter…
Pour donner suite aux observations, le personnel éducateur peut mieux reconnaître les besoins de moments de tranquillité et de solitude que peuvent avoir certains enfants. Il comprend et respecte les besoins tout en notant, s’il y a lieu, des difficultés à s’intégrer.
Des activités de grand groupe peuvent être proposées, cependant, elles le sont par rapport aux intérêts des enfants ou dans le but de poursuivre un apprentissage initié par les enfants au préalable. Ces activités doivent offrir des choix.
Afin de soutenir l’apprentissage actif, l’horaire proposé est flexible, mais prévisible, ce qui laisse plus de temps aux enfants pour élaborer leurs jeux. Le matériel proposé est varié ce qui permet de travailler tous les domaines, il est intéressant et approprié pour le niveau de chacun des enfants.
Les enfants apprennent beaucoup aussi en observant et imitant les autres enfants et le personnel éducateur. Ce dernier est donc conscient que ces gestes et paroles sont des actions éducatives en soi et il agit en modèle.
L’intervention démocratique en soutien à l’apprentissage actif et accompagné :
Il faut tout d’abord se rappeler que chez les adultes il y a principalement trois types d’interventions faites envers les enfants :
– Autoritaire dit directif
– Permissif dit laisser-aller
– Démocratique dit bienveillant
Style autoritaire : L’adulte contrôle les activités, l’horaire et l’organisation. C’est lui qui montre la marche à suivre et qui a fixé l’objectif. Cadre serré. L’enfant n’a pas de choix.
Style permissif : Les enfants détiennent le contrôle. Ils choisissent ce qu’ils font, quand et avec qui. L’adulte intervient peu ou pas à moins que l’enfant ne le demande. Laisser-aller. Cadre très grand, voire absent.
Style démocratique : L’adulte et les enfants partagent le contrôle, selon les facteurs d’âge, d’habiletés, de conditions et de circonstances. Les choix sont faits équitablement entre les deux selon les capacités des enfants.
Il y a un équilibre entre la liberté et le besoin de sécurité. L’adulte guide l’enfant et le soutien tout en respectant son rythme de développement.
Les enfants sont accompagnés afin de trouver eux-mêmes des solutions lors de problèmes, dilemmes ou conflits. L’adulte voit à ce que tous les enfants aient des chances égales de s’exprimer.
Chaque intervention devient une occasion d’apprendre. L’intervention est faite de façon positive et constructive. Ce type d’intervention encourage l’autonomie et la confiance en soi, car ceci se déroule dans un cadre respectueux. L’enfant se sentant ainsi encadré et respecté peut par la suite développer des relations significatives avec l’adulte présent auprès de lui.
Bien sûr durant une journée, l’éducatrice passe d’un style à l’autre… Cependant, le style prédominant et majoritaire se doit d’être démocratique. Ainsi les enfants peuvent anticiper facilement ce qui est attendu d’eux.
La Qualité éducative
La qualité éducative est primordiale pour nous. Nous soutenons la qualité éducative en étant constamment en apprentissage et à l’affût des meilleures techniques éducatives soit en ayant des formations ou en consultant les guides et ressources mis à notre disposition. Le présent programme est une façon pour nous de soutenir la qualité, car il s’agit d’une référence pour le personnel éducateur. Nous sommes aussi critiques relativement à la qualité de nos services en nous soumettant à des auto-inspections.
La qualité éducative se divise en quatre dimensions :
-
L’interaction du personnel éducateur avec les enfants
-
Les expériences vécues par les enfants à la garderie
-
L’aménagement des lieux et du matériel
-
L’interaction entre le personnel et les parents
La qualité de l’interaction du personnel éducateur avec les enfants
La composante la plus déterminante dans la qualité éducative demeure la qualité des interactions entre le personnel et les enfants. Comme vu dans la section traitant sur le lien d’attachement, la manière d’interagir du personnel éducateur avec l’enfant, aura une incidence sur sa sécurité ainsi que sur son sentiment d’appartenance, sa motivation et son engagement dans ses apprentissages.
Les interactions et le soutien affectif :
Les interactions du personnel éducateur avec les enfants soutiennent affectivement et favorisent une belle adaptation ainsi qu’un bien-être à la Garderie. Des interactions positives engendrent un climat positif. Des actions et paroles empreintes de respect et d’affection, faites avec enthousiasme et de façon enjouée, ainsi qu’un intérêt authentique envers chacun contribuent au climat positif.
Comme vu dans la théorie de l’attachement, un adulte qui est réceptif, sensible et disponible soutient affectivement l’enfant.
Le soutien affectif se fait aussi dans les interactions faites de façon démocratique en offrant des choix et en prenant les décisions avec les enfants. Si jamais l’action de l’éducatrice diffère de l’opinion de l’enfant, celle-ci expliquera les raisons explicitement. L’adulte, qui tient compte des besoins et des opinions des enfants et qui partage les responsabilités, a des interactions qui soutiennent affectivement le développement.
Les interactions et l’organisation de la vie en collectivité :
La vie quotidienne à la Garderie se fait en groupe. Le groupe est une petite collectivité dans laquelle l’éducatrice tient compte des besoins de chacun, tout en veillant au bon déroulement collectif. L’éducatrice aide au développement social des enfants en aidant lors de conflits et en leur montrant des comportements adaptés. Elle veille au bon déroulement de la journée en instaurant des règles de vie, des consignes claires et adaptées ainsi que des repères de temps le tout en tenant compte du niveau de compréhension de tous.
Après avoir observé, elle planifie son matériel afin que la journée se déroule bien et permet d’éviter les moments d’interruptions pendant les apprentissages.
Les interactions et le soutien à l’apprentissage :
Les éducatrices soutiennent les enfants dans leurs apprentissages, et ce dans tous les domaines de leur développement. En décelant les besoins et les défis de chacun, par l’observation et les interactions, elles sont en mesure d’accompagner les enfants, de les encourager, de les faire persévérer et collaborer. Une bonne connaissance de la petite enfance aide l’éducatrice à guider l’enfant dans l’étayage de ses connaissances, ce qui amène celui-ci à s’épanouir pleinement et de susciter une motivation à apprendre.
Exemple : L’éducatrice voit Antoine jouer avec les blocs. Il semble vouloir faire une construction, l’éducatrice interagit avec lui en validant sa planification : que compte-t-il faire, comment les placera-t-il? Elle évalue la capacité de l’enfant et elle propose à Antoine de complexifier sa construction ou de l’alléger… le but étant d’étayer les connaissances qu’il possède à ce moment et de lui faire vivre une réussite. Dans tous les cas, un retour est fait avec lui en prévoyant, imaginant (représentation schématique), en mettant en œuvre son plan (logique mathématique), en le réalisant avec son corps (motricité globale), en le disant (lorsqu’il lui dit comment il fera au début et son retour à la fin), son social affectif (en sentant que l’éducatrice s’intéresse à ce qu’il fait, en discutant avec elle de façon convenable, en vivant une réussite tant pour l’idée, la réalisation ou le résultat).
C’est aussi en soutien à l’apprentissage que les éducatrices sensibilisent les enfants à la lecture, l’écriture et les mathématiques. Ceci est fait de façon ludique, le plus souvent à travers le jeu, mais aussi pendant les moments de routine. Le tout étant adapté au niveau et aux capacités des enfants.
Exemple : L’éducatrice du groupe des 3 ans sort les plats pour la collation. Elle demande aux enfants s’ils croient qu’ils en ont assez. Elle écoute leurs réponses et interagit avec eux ‘’Ah oui, toi Suzie, tu crois qu’il en manque!?’’, ‘’Toi, Johnny, tu dis qu’on en a trop!?’’… ‘’Alors la meilleure façon c’est de compter les enfants et ensuite de compter les plats!’’ et elle compte avec eux. Elle fait un éveil ludique au concept mathématique (résolution de problème et compter) … les enfants ont émis des hypothèses puis valident leurs réponses en comptant.
Exemple : L’éducatrice lit un livre avant la sieste, c’est la routine du groupe des grands. Lorsque le choix du livre est fait, elle questionne les enfants ‘’Qu‘est-ce qui se passera dans cette histoire? Quelle est l’image sur la couverture?’’ Elle suscite l’intérêt en étant émerveillée de l’histoire, en variant les intonations… elle laisse les enfants commenter les images, poser des questions. C’est un moment interactif, c’est un moment d’éveil à la lecture ludique.
Le soutien au personnel éducateur avec les enfants :
La qualité des interactions entre les éducatrices et les enfants ne dépend pas seulement de celles-ci. En effet, il est important d’avoir un environnement de travail de qualité ainsi qu’un bon soutien. Des horaires de travail, de repas et des changements de personnel flexibles influencent la qualité des interactions.
Nous sommes en constante recherche d’amélioration et nous indiquons aux éducatrices notre souplesse afin de les soutenir le mieux possible.
La qualité des expériences vécues par les enfants à la garderie
Le programme éducatif s’applique du matin jusqu’à la fermeture. Les événements de la journée (jeux, routines et transitions) forment un tout afin que l’enfant puisse vivre des expériences riches.
Un horaire adapté au rythme des jeunes enfants :
L’horaire type de la journée comporte des moments de jeux, de sortie extérieure, de routine, de détente… (Plus bas, dans le texte, un horaire type sera présenté) Des heures pour les repas ainsi que pour les sorties extérieures sont prédéterminées, ceci étant une question de logistique du fait d’être en installation, par contre nous faisons preuve d’une très grande souplesse dans l’horaire afin de permettre aux enfants et aux éducatrices de prendre le temps qui leur est nécessaire pour compléter leurs apprentissages momentanés. Ainsi, notre base d’activités d’hygiène de vie (hygiène, repas, sortie extérieure, sieste) doit être faite, mais peut être décalée dans le temps.
Des jeux amorcés par les enfants :
À la Garderie Les Meilleurs Amis, nous croyons que l’enfant est le chef d’orchestre de ses jeux. Ainsi une grande importance aux jeux ‘libres ‘ est accordée dans nos milieux. Le fait de pouvoir décider lui-même de ce qu’il veut faire stimule l’autonomie, les initiatives, la curiosité, la socialisation et favorise par-dessus tout le plaisir de l’enfant à apprendre, à se développer. L’éducatrice agit alors comme un soutien durant les moments de jeux. Impliquée, elle observe et elle fait l’étayage des connaissances des enfants. Elle pose des questions afin de pousser la réflexion et d’amener l’enfant à l’étape suivante. Elle suit son instinct quant à savoir si c’est le bon moment d’intervenir dans le jeu ou de rester observatrice.
Afin d’approfondir l’expérience de l’exploration et partager la planification avec les enfants, l’éducatrice peut parfois proposer de jouer en atelier… le principe est que les enfants planifient, réalisent et puis évaluent (réflexion) un jeu qu’ils choisissent librement. Un peu comme l’éducatrice le ferait, mais de façon plus spontanée.
Des activités proposées :
Parfois, l’éducatrice peut proposer des activités, par contre, les activités doivent être directement en lien avec l’intérêt des enfants l’événement ou encore une discussion qui aurait suscité un intérêt. L’activité proposée doit être ouverte aux choix et aux modifications (bref, chez nous il n’y a pas de ‘produit fini’ identique !) Les enfants ont toujours le choix de participer à l’activité ou non. L’activité peut se dérouler sur quelques minutes ou devenir une activité- projet, tout est évidemment dirigé par l’intérêt des enfants.
Routines et transitions :
Les moments de routines et transitions reviennent chaque jour (arrivée, dîner, sieste, départ…) Certains sont nécessaires plusieurs fois par jour (changement de couche/toilette, lavage des mains, ranger, s’habiller…). Nous pensons que ces moments, qui sont nécessaires, doivent être considérés comme des occasions de rapprochement affectif et de développement. Les moments peuvent être accompagnés d’éléments ludiques afin de les faciliter … par exemple ; un mobile ou des jeux au moment du changement de couche, une chanson pour l’habillage ou le rangement…
À la Garderie Les Meilleurs Amis, nous soutenons la qualité des expériences vécues par les enfants en adaptant le mieux possible l’environnement physique (meubles, aménagement, matériel…), en favorisant le contact avec les ressources du quartier et en faisant un suivi de niveau pédagogique avec les éducatrices.
La qualité de l’aménagement des lieux et du matériel
Nous savons que pour soutenir le développement des enfants, il faut plus que des éducatrices compétentes… il faut aussi un environnement chaleureux, sécuritaire, et adapté.
Un espace de vie chaleureux :
Le temps passé au service de garde est généralement de la durée d’une journée. Comme il s’agit de plusieurs heures, il est important que les lieux soient confortables et chaleureux. À notre Garderie, les températures, l’éclairage naturel et l’aération sont contrôlés pour être adéquats.
De plus, nous primons un environnement stimulant, mais surtout pas surchargé. Il est important que les lieux ‘respirent’. Nous avons donc choisi des couleurs neutres ou apaisantes sur les murs et nous choisissons nos meubles selon les mêmes critères lorsque nous les renouvelons.
Dans chacun des locaux, nous aménageons des coins douillets afin que les enfants puissent se retirer en toute intimité ainsi que pour renforcer leur sentiment de sécurité.
La cour extérieure est, elle aussi, aménagée afin que les enfants s’y sentent bien et puissent se développer sur tous les domaines.
Des lieux et du matériel sains et sécuritaires :
Il est de notre devoir de maintenir les lieux sécuritaires et sains. La vérification du mobilier et du matériel est faite constamment par tout le personnel de la garderie. Les choses endommagées ou brisées sont retirées immédiatement. Si nous avons besoin d’adapter les lieux, nous le faisons.
Variété, polyvalence et accessibilité :
L’aménagement des locaux est réalisé afin d’être stimulant pour que les enfants se développent globalement. Il doit être fonctionnel.
Des coins de jeux sont aménagés (coin construction, coin symbolique, coin lecture, coin calme, coin bricolage et manipulation, coin jeux de table, coin moteur) afin de mieux regrouper le matériel, par contre, les enfants peuvent déplacer les choses d’un coin à l’autre. Il est important, dans la mesure du possible, que le matériel qui est à la portée des enfants soit du matériel disponible pour eux. Ceci favorise les choix, l’exploration et diminue les interdits.
Le matériel mis à la disposition des enfants est en quantité suffisante, mais sans être surchargé. Il est recommandé que les éducatrices choisissent le plus possible des jouets ouverts afin de stimuler la créativité et les choix des enfants. L’attitude de l’éducatrice envers les jouets et les jeux est non genrée, les jouets ne sont pas plus pour les filles ou plus pour les garçons… ils sont pour tous.
Les coins de jeux doivent laisser de l’espace à la circulation et se doivent d’être complémentaires afin de maximiser les apprentissages… donc le coin symbolique qui s’avère souvent bruyant doit être à une certaine distance du coin lecture/calme. Le coin bricolage et manipulation est à proximité de l’évier… le coin voiture loin de la porte…
L’aménagement doit permettre une vue d’ensemble pour l’éducatrice, mais aussi pour les enfants lorsqu’ils veulent décider de leurs jeux.
L’aménagement doit aussi être flexible, les meubles pouvant être déplacés afin de suivre le niveau de développement des enfants ainsi que leurs intérêts. Il se peut que dans un groupe le coin bricolage soit réduit et que dans un autre il prenne beaucoup de place. Il est possible aussi que le coin construction prenne beaucoup de place en début d’année et qu’après quelques mois il occupe moins d’espace afin d’en laisser plus à un coin qui intéresse plus les enfants.
Espace de travail adapté aux besoins du personnel :
Nous avons le souci des besoins des éducatrices. Nous fournissons des chaises à leur taille, des marches-pieds qui sont solides. Elles ont un espace réservé. Nous sommes à l’écoute de leurs besoins ergonomiques et nous ajustons en cas de besoin sporadique.
Soutenir la qualité et l’aménagement :
Afin de soutenir les éducatrices dans la qualité des jouets et jeux choisis, nous sommes ouvertes aux suggestions d’achats tout en ayant un regard pour le coût et la durabilité. Nous allons le plus possible vers la récupération et la réutilisation. Ainsi, nous visitons les endroits qui redonnent une autre vie aux jouets, comme les Friperies et bazars, afin de réduire nos coûts, mais aussi par conscience écologique. Nous sommes aussi ouverts à la récupération et aux dons pour le matériel de bricolage.
La qualité de l’interaction entre le personnel et les parents
Comme vu précédemment, dans la théorie de l’approche écologique : la qualité des interactions entre l’éducatrice et les parents est un facteur important. Le lien de confiance entre eux se construit graduellement grâce au respect. L’éducatrice et les parents sont vus et considérés comme des partenaires concernant le développement de l’enfant. La gestion fait, elle aussi, partie de l’équation. La communication quotidienne, authentique et factuelle favorise une bonne qualité d’interactions. (Référence aux principes de base)
À la Garderie, nous soutenons les interactions entre les éducatrices et les parents en leur donnant divers outils pour le faire. Nous laissons aussi, lorsque cela est nécessaire, du temps pour des rencontres entre eux. Nous avons comme valeur l’authenticité et la transparence, donc il va de soi que les interactions sont renforcées. L’apport des parents à l’organisation est aussi grandement valorisé, nous sommes à l’écoute de leurs suggestions positives et constructives. Inversement, nous partageons avec eux des informations, des formations sur le développement global des enfants.
Le jeu
Le jeu est un besoin et un droit pour l’enfant. Nous considérons que le jeu est l’outil essentiel de l’enfant pour explorer, comprendre, expérimenter, etc. L’enfant s’exprime et intègre diverses notions par le jeu. Le jeu permet à l’enfant de se développer en général. Il lui permet de découvrir le monde qui l’entoure. Nous laissons une place majoritaire au jeu dans nos horaires.
Les formes du jeu
Tout d’abord, il faut savoir que le jeu existe sous plusieurs formes : il y a, entre autres, le jeu d’exercice, le jeu symbolique, le jeu de construction et le jeu de règle.
Le jeu d’exercice est en fait un jeu qui consiste à répéter des gestes ou des activités. Faire rebondir un ballon, taper des mains… bref, l’enfant reproduit la même action jusqu’à la maîtrise de celle-ci.
Le jeu symbolique apparaît dès que l’enfant a acquis la permanence de l’objet (le fait de savoir que quelqu’un, ou quelque chose existe encore, même s’il n’est plus visible). Il recrée des gestes et des actions de la vie de tous les jours. Cette forme de jeu comporte des niveaux. Le jeu évolue lorsque l’enfant grandit. Le premier niveau apparaît lorsque l’enfant se met à faire semblant, à imiter des actions de la vie quotidienne, le plus souvent lorsqu’il est mis en contact avec un objet qui lui fait penser à ce qu’il imitera... comme s’il voit une théière, il se mettra à préparer une boisson. À ce stade, l’ordre des gestes peut être inversé… Par exemple, il peut être allé à l’épicerie et ensuite il quitte la maison. Le second niveau du jeu symbolique est la suite, l’enfant recrée, mais il est maintenant capable d’expliquer ce qu’il fait. Le jeu demeure court et limité. Le troisième niveau possède une étape qui précède le jeu : l’enfant anticipe ce qu’il fera… le jeu est planifié, avec des scénarios et des règles décidés avant. Puis le niveau suivant apparaît, tout juste avant l’entrée à l’école. Dans cette étape, le jeu se complexifie, le scénario peut se modifier en cours d’exécution, il y a des objets qui deviennent autre chose qu’à leur utilité de base (comme une chaussure qui devient un vaisseau et qui atterrit sur une planète spatiale en forme de boîte). Le jeu à ce stade peut aussi durer beaucoup plus longtemps et être repris.
Le jeu de construction consiste à faire des assemblages. Ce peut être un casse-tête, un bricolage et de l’empilage de blocs.
Le jeu de règle sont des jeux de société, des jeux de tague, de cachette, etc. la façon de faire peut être modifiée, mais elle doit être entendue entre les participants.
Le jeu et les interactions sociales : Le jeu évolue tout comme l’enfant à mesure qu’il acquiert des connaissances et se développe.
Le jeu débute souvent en solitaire, un bébé joue seul et satisfait son besoin d’explorer. Le jeu solitaire est présent tout au long de la vie.
Le jeu d’observation est présent de la naissance à 2 ans, il s’agit de l’observation d’un jeu sans en prendre part.
À partir de 2 ans, le jeu parallèle apparaît, l’enfant joue seul, mais à proximité d’un autre enfant qui joue.
Vers 3 ans, le jeu associatif se développe. Les enfants interagissent pendant leurs jeux, mais ils ont chacun leur but respectif.
Vers 4 ans, le jeu coopératif apparaît. Le but du jeu est désormais entendu et commun. Les rôles et scénarios se discutent auparavant et les modifications sont négociées.
Tout moment de jeu est un moment d’apprentissage! Le jeu étant synonyme de plaisir pour l’enfant, il est alors plus réceptif, ce qui est une composante importante de l’apprentissage actif.
Le jeu fait partie intégrante de la vie de l’enfant! Avec le jeu, l’enfant se développe globalement et il pratique;
-
La confiance
-
L’autonomie
-
La concentration
-
La créativité
-
La spontanéité…
Le jeu n’est pas une activité quelconque, il est actif, productif… Le jeu permet de perfectionner des mouvements, d’analyser, d’expérimenter et d’intégrer les notions. Il permet aussi une socialisation.
Le jeu favorise le développement global de chaque enfant donc tous les domaines développementaux sont touchés : Le jeu étant actif, le domaine physique et moteur est travaillé. L’enfant utilise tous ses sens lorsqu’il joue, il y contrôle de mieux en mieux ses mouvements et peut exercer ses limites.
Le domaine social et affectif est aussi sollicité par le jeu. Ce dernier étant réalisé sans aucun élément de stress, l’enfant réalise librement ses idées ce qui renforce son estime personnelle et lui permet de développer son autonomie. Il alimente une sécurité affective en se réalisant. En grandissant, le jeu devient propice aux échanges sociaux avec les pairs permettant de pratiquer les résolutions de problèmes et de conflits interpersonnels. À travers les jeux, l’enfant peut aussi reproduire des modèles sociaux (famille, métiers …).
Le jeu offre plusieurs occasions pour développer le domaine langagier chez l’enfant. En jouant, l’enfant peut émettre des sons, des mots, des chants, des idées… seul ou en interagissant avec un ou plusieurs pairs. Par exemple, un enfant qui s’amuse avec une figurine de lion peut s’amuser à recréer les rugissements en déplaçant son animal alors qu’un autre peut quant à lui faire parler l’animal…
Le domaine cognitif est sollicité par le jeu, car l’enfant est concentré sur ce qu’il fait et non la finalité. Il est alors en situation optimale d’apprentissage et de création. En se centrant sur la création et l’action, la peur de l’échec est écartée et permet d’expérimenter sans limites. Les règles du jeu sont décidées par les joueurs et dans le cas d’un jeu avec des instructions comme un jeu de société, les joueurs peuvent toujours décider de modifier les règles comme bon leur semble.
Le jeu initié par l’enfant :
L’enfant est le maître de son jeu. Il est libre d’utiliser le matériel comme il le veut. Le choix du jeu qu’il veut entreprendre influence directement l’intérêt qu’il aura à le réaliser.
L’éducatrice et le jeu de l’enfant :
L’éducatrice possède le rôle d’accompagnatrice dans le jeu des enfants. De façon plutôt indirecte la plupart du temps.
L’éducatrice fait en sorte de laisser l’espace nécessaire au jeu tant par l’aménagement du local que par le temps qui lui est réservé dans une journée.
Elle s’assure que les jeux disponibles évoluent avec l’enfant afin qu’il puisse relever des défis. Elle peut alors bonifier les coins de jeux en ajoutant du matériel, faire des rotations de jouets ou modifier la grosseur des morceaux à mesure que l’enfant grandit.
Elle peut guider, donner des idées… sans jamais oublier que l’enfant est le maître du jeu.
Elle utilise aussi le jeu comme outil d’observation et d’intervention au point de vue développemental et comportemental.
Le matériel de jeu :
Le jeu peut être fait seul ou à plusieurs, sans aucun matériel.
Le jeu peut aussi être fait seul ou à plusieurs avec du matériel. Le matériel peut être utilisé comme déclencheur du jeu (l’enfant voit une tasse et se met à faire du café…), comme accessoire (les enfants jouent à la famille, la tasse devient accessoire lorsqu’un enfant décide qu’il a soif…) ou comme un outil (l’enfant se construit une maison, dans la cuisine il installe la tasse à l’envers sous une assiette et indique que c’est la table…).
Le matériel de jeu que nous privilégions est celui dit « ouvert », c’est-à-dire un jouet qui n’a pas de fonctions prédéfinies/fermées. Un jeu ouvert permet de jouer librement et de l’utiliser de plusieurs façons.
Nous favorisons aussi l’écologie et l’environnement en tentant le plus possible de donner une seconde vie au matériel en nous le procurant dans des bazars et des friperies. Nous adoptons aussi le recyclage, car ce matériel est excellent pour les jeux ouverts. Par exemple, des couvercles en plastique de contenants alimentaires peuvent se « transformer » en plusieurs jeux selon les âges… un enfant de pouponnière pourrait explorer la texture, la grosseur, la couleur… un enfant de deux ans en ferait peut-être des assiettes, y déposerait possiblement des choses… un enfant de trois ans l’utiliserait pour une construction ou pour des groupements de couleurs/grosseurs…. Un enfant de quatre ans pourrait transformer le couvercle en vaisseau spatial et inventer un scénario… Les possibilités sont multipliées en rendant ce matériel disponible!
Nos valeurs
Nos valeurs sont simples ; le respect, l’acceptation et l’ouverture.
Le respect est primordial pour nous, le respect de l’enfant et de sa famille dans leurs croyances, leurs coutumes… Ainsi que le respect chez le personnel éducateur au quotidien.
L’acceptation de tous est importante, tant dans nos différences physiques, nos limites, nos tempéraments… La bienveillance auprès d’autrui est un comportement privilégié.
L’ouverture aux nouvelles expériences et aux changements est aussi importante. Nous tentons de voir les changements comme des occasions d’amélioration et de croissance.
L'intégration à la garderie
Lorsqu’un nouvel enfant fait son intégration à la Garderie, nous discutons au préalable avec le parent. Comme ce dernier est celui qui connaît le mieux son enfant, nous choisissons avec lui la méthode qui est le mieux afin que l’intégration se déroule selon les besoins de l’enfant et du parent.
Nous privilégions la douceur et le respect. Il se peut qu’au départ l’enfant ne suive pas tout à fait la routine de son groupe et nous le laissons observer afin qu’il développe son sentiment d’appartenance et de sécurité.
Les parents sont invités à nous faire un portrait de leur enfant. Des questions sur l’enfant, sa famille, ses habitudes et ses préférences s’y retrouvent… Ce portrait est ensuite déposé dans le dossier éducatif de l’enfant et est mis à jour lorsque l’enfant change de groupe d’âge.
L'intervention éducative
L’intervention éducative est en fait une démarche de planification qui aide à cibler les besoins des enfants en regard à leurs apprentissages.
L’intervention est une sorte d’influence qui est faite de façon autant indirecte que directe en contexte de milieu de garde. Une intervention éducative est une action qui peut être gestuelle ou verbale. Elle est faite de façon appropriée aux besoins, dans le respect, basée sur des faits observables, constructive et éducative. L’intervention doit être bienveillante. Elle favorise l’apprentissage actif chez les enfants.
L’intervention éducative se déroule normalement en quatre étapes :
-
Observation
-
Planification et organisation
-
Intervention ou action éducative
-
Réflexion et rétroaction
Observation
Essentielle dans le travail de l’éducatrice, cette étape permet de cibler les besoins, de reconnaître les aptitudes et capacités, de noter les goûts et préférences. L’observation est faite en parallèle aux autres tâches et ce de façon continue. Les observations notées permettent de visualiser l’évolution, de cibler les besoins particuliers, individuels et collectifs. Les notes peuvent être faites avec l’utilisation de carnet, fiche, journal, grille. L’éducatrice utilise ses observations lorsqu’elle met du matériel disponible et aménage son local. Elle observe aussi les interactions entre les enfants, avec les adultes, la famille… L’observation peut être spontanée, mais elle doit aussi être planifiée. En effet, l’éducatrice cible des observations selon les enfants, elle choisit à quel moment, quel lieu et quel jour elle le fera… (Qui? Quoi? Où? Quand? Combien? Comment?) Une bonne observation est factuelle (observable, mesurable sans jugement.Par exemple : Antoine tient l’auto rouge dans sa main gauche.), elle contient aussi un contexte, par exemple : « Au moment de la collation, assis à la table… », « Alors que c’était le moment de s’habiller… »
Par la suite, les observations sont consignées et classées. Elles servent à l’éducatrice dans la réalisation des tâches et de l’aménagement et surtout lorsqu’elle rédige les portraits des enfants. Les portraits se retrouvent deux fois par an dans les dossiers éducatifs des enfants.
Planification et organisation
Cette étape permet de prévoir des interventions adaptées, de sélectionner et préparer du matériel et adapter l’environnement. La planification et l’organisation sont planifiées selon les observations et le programme éducatif. Elles permettent de maximiser l’apprentissage actif selon les niveaux développementaux et les capacités de tous les enfants. Bien sûr, il y a toujours une marge de manœuvre au cas où des impondérables surviennent et pour s’adapter aux situations quotidiennes.
Dans le contexte de l’apprentissage actif, la planification se fait peu de temps avant son application. Elle est en lien direct avec les observations faites. Elle est donc très adaptée à l’enfant, car elle est en lien direct avec son besoin, son intérêt et son niveau de développement. (Les planifications, autrefois faites des mois d’avance avec des thèmes prédéfinis, ne sont plus applicables et vont totalement à l’encontre d’un apprentissage actif ciblé sur l‘intérêt et les besoins des enfants. Nous proscrivons ce type de planification.) En étant adaptée à l’enfant, la planification devient donc une source de motivation dans l’apprentissage et un excellent renforcement de l’estime de soi.
L’aménagement est planifié autant que les activités. Les enfants peuvent aussi facilement participer à la planification et l’organisation. Ils peuvent être consultés. Par exemple : À l’approche de Noël, Sam explique qu’il a décoré le sapin cette fin de semaine. Les autres enfants parlent alors de ce qu’ils ont placé comme décorations chez eux. L’éducatrice discute avec eux et demande s’ils veulent décorer le local, comment ils veulent le faire, quel meuble peut être déplacé… Ils décident (planifient) alors tous ensemble.
Action éducative
Il s’agit ici de mettre en action ce qui a été planifié. Que ce soit par l’ajout de matériel ou par l’aménagement tout comme par les interactions. L’action éducative est toujours teintée de bienveillance et de démocratie. L’action éducative est faite de façon consciente et intentionnelle par l’éducatrice.
Par exemple, l’action éducative relative à l’aménagement et au matériel peut s’exécuter comme suit ; ayant observé de l’intérêt pour les voitures, l’éducatrice ajoute de nouvelles voitures et des bouts de routes… Elle change l’aménagement afin d’agrandir l’espace dédié aux voitures… et pour soutenir le côté interactif, elle ouvre la discussion en ayant des photos, ou une anecdote qu’elle a vécue afin de bonifier cet intérêt.
La réflexion et la rétroaction
Cette étape consiste à se questionner, observer et s’ajuster. Cette étape nécessite de l’humilité et une volonté de s’améliorer.
La réflexion-rétroaction est nécessaire afin de maintenir une excellente qualité de service auprès des enfants et de leurs familles. Il faut bonifier les bonnes actions éducatives et chercher à modifier ou améliorer celles qui ont moins bien fonctionné. Il s’agit d’un regard sur ce qui a été fait afin de l’améliorer ou éviter de le refaire.
Elle permet aussi à l’éducatrice de s’autoévaluer à travers ses actions. Elle permet d’être en constante amélioration.
La réflexion-rétroaction permet ensuite de recommencer le cycle, car avec nos réponses nous ciblons de nouvelles observations à faire.
Dossier éducatif :
Tel que vu dans le paragraphe sur l’observation, le dossier éducatif de chaque enfant fait partie de l’intervention éducative, car les données y sont consignées. Avec ce dossier, le personnel, les parents et les professionnels (s’il y a lieu) peuvent suivre et visualiser l’évolution de l’enfant.
Le dossier éducatif est complété deux fois par an, il est bonifié de toutes les observations écrites que l’éducatrice fait au quotidien.
Les domaines de développement
Afin que le développement de l’enfant se fasse globalement, nous soutenons les quatre domaines de développement :
- Développement physique et moteur
- Développement cognitif
- Développement langagier
- Développement social et affectif
Développement physique et moteur :
Ce domaine de développement concerne la santé, la sécurité, les besoins physiologiques, sensoriels, le schéma corporel et la motricité globale et fine.
Le développement physique : La santé et la sécurité font partie du développement, comme l’hérédité, les expériences, mais aussi comme les besoins physiologiques et sensoriels.
La santé et la sécurité sont des éléments primordiaux auxquels les éducatrices et le personnel de soutien doivent répondre. En veillant que le matériel soit en bon état, qu’il soit approprié à l’âge et au stade de tous, à ce que le matériel soit désinfecté régulièrement. Aussi ces éléments concernent les protocoles (administration de médicaments ou de crème solaire, rangement sécuritaire des produits et éléments dangereux, allergies, restrictions alimentaires…) Les risques que doit prendre l’enfant dans son exploration se doivent d’être sécuritaires pour lui.
L’alimentation :
Comme nous verrons dans la section de saines habitudes de vie, une saine alimentation favorise un bien-être physique, mental et social. Durant la période de la petite enfance, les goûts et préférences se définissent, nous favorisons une variété variée et encourageons l’exploration alimentaire. L’hydratation est aussi encouragée, en ayant de l’eau à la portée de tous selon les capacités (gobelets, verres antifuites jusqu’au verre à remplir soi-même).
L’ambiance des repas est aussi importante. Les moments se doivent d’être agréables, chaleureux, respectueux…
Le sommeil :
Le sommeil est très important lorsqu’il est question de santé et de sécurité. Il est essentiel afin d’avoir une bonne attention, une bonne concentration et ainsi bien apprendre. Le sommeil influence aussi le tempérament et surtout au niveau émotif. Les besoins de sommeil varient selon l’âge, mais ils sont indispensables en petite enfance. Il s’agit d’un besoin pour l’enfant. Voir la section Sommeil et besoin de l’enfant pour plus de détails.
L’hygiène :
Tous les moments de vie sont propices aux apprentissages et au développement. L’hygiène est un de ces moments. Cette dernière est aussi un moment sécurisant en étant routinier et un moment favorable à la création ou au renforcement des liens significatifs. Plus de détails se trouvent dans la section « saines habitudes de vie » un peu plus loin dans le programme.
Le développement sensoriel :
Les sens (ouïe, vue, toucher, goût et odorat) se doivent d’être stimulés afin que l’enfant se développe pleinement au plan physique. Le matériel se veut attrayant, stimulant, de diverses matières… Les aliments goûteux, les odeurs notées.
Le développement sensoriel fait référence à la conscience kinesthésique qui est la conscience de la position que son corps occupe dans l’espace (assis, debout, couché…), le contrôle des gestes (bouger lentement, vite… lancer un objet doucement ou fort…grimper, tenir en équilibre…
Nous accordons une importante aux sens dans notre quotidien à la garderie. Quelques exemples : Nous offrons des jouets de textures variées. La vue est stimulée de plusieurs façons dans le quotidien: par des livres, des images, des observations faites à l’intérieur comme à l’extérieur. L’ouïe est travaillée par des moments musicaux et des moments d’écoute. Le goût est stimulé au moment des repas par des aliments variés et parfois des activités de dégustation peuvent être faites selon les intérêts des enfants (un exemple ici ; un enfant raconte être allé cueillir des pommes… une dégustation de diverses variétés de pommes peut suivre). L’odorat est souvent associé au goût, mais il peut être sollicité lorsqu’on fait remarquer une odeur… comme en promenade lorsqu’on peut humer le parfum des fleurs du quartier.
Le schéma corporel :
Le schéma corporel fait référence à la conscience de son corps dans l’espace en mouvement ou non, de la conscience des capacités de son corps dans son entièreté (donc autant la capacité motrice qu’expressive). Le schéma fait aussi référence à la capacité de nommer et de reconnaître les parties du corps ainsi qu’à sa représentation mentale…
Le développement moteur :
Alors qu’il grandit, l’enfant pratique et répète des mouvements. La motricité globale (grands mouvements) et la motricité fine (mouvements fins, majoritairement par les mains) constituent le développement moteur.
La motricité globale :
Les grands mouvements qui sollicitent tout le corps sont très importants en petite enfance. Les enfants doivent avoir de l’espace, des occasions et du matériel afin de développer leur motricité globale. Cette dernière qui se développe permet ensuite de travailler les mouvements plus fins et précis par la suite.
L’espace pour les grands mouvements à notre garderie est principalement à l’extérieur, car nous privilégions les sorties extérieures, mais aussi à l’intérieur ; nous avons une salle de motricité et lorsqu’elle n’est pas disponible pour un groupe les locaux se transforment aisément, car nous choisissons du mobilier qui se déplace facilement. Nous encourageons grandement les enfants à être en mouvement en leur donnant du temps et de l’espace nécessaires.
La motricité globale se développe aussi avec les jeux actifs. Le matériel permet aux enfants de solliciteur leur corps entier. La liberté d’explorer aussi… par exemple, si un enfant décide de grimper sur un petit module extérieur, l’éducatrice le laisse explorer tout en étant près et s’être assurée que l’enfant connaît les risques. Il peut alors librement travailler les limites de sa motricité.
La motricité fine :
Les mouvements fins de la main sont des gestes comme prendre un petit objet, tenir un crayon, des mouvements comme manipuler, découper avec des ciseaux… Des jouets, s’habiller, se déshabiller, dessiner, découper font partie du quotidien.
À notre garderie, la motricité fine est sollicitée de diverses façons. Des objets variés de différentes grosseurs et du matériel de bricolage sont mis à la disposition des enfants en tout temps. L’autonomie étant importante pour nous, l’enfant s’habille et se déshabille selon son niveau de développement et sollicite ainsi sa motricité fine.
Moyens et activités utilisés afin de travailler ce domaine :
- Aménager un milieu sécuritaire et propre
- Accorder une importance aux moments d’alimentation soit par l’ambiance, la variété et le plaisir de manger.
- Donner le temps nécessaire au repos afin que chaque enfant puisse combler son besoin. Ainsi que de laisser le matériel nécessaire à l’enfant pour qu’il s’apaise ; doudou, suce, toutou…
- Utiliser le vocabulaire précis lorsqu’il est question des gestes et partie du corps afin que l’enfant développe son schéma corporel.
- Donner l’exemple et les moyens à l’enfant d’avoir une bonne hygiène de vie.
- Offrir un espace et du matériel afin que l’enfant puisse ramper, marcher, courir, grimper, sauter, rouler…
- Laisser l’enfant explorer ses limites.
- Disposer des coins de jeux, des activités pour travailler la motricité fine : dessin, coloriage, découpage, modelage, collage, assemblage, manipulation, tout en étant adapté selon le groupe d’âge.
- Laisser le plus d’autonomie possible à l’enfant dans ses gestes quotidiens : manger, boire, se brosser les dents, s’habiller, se laver, monter et descendre l’escalier…
Développement cognitif
Ce domaine de développement concerne l’attention, la mémoire, la fonction symbolique, les catégories et les concepts, le raisonnement, l’éveil aux mathématiques et aux sciences… bref la façon dont l’enfant acquiert des connaissances et comprend le monde qui l’entoure.
L’attention
L’attention est la capacité de l’enfant à se concentrer sur une personne, un objet ou une activité pendant un certain temps. Cette capacité lui permet de recevoir des enseignements, de les intégrer puis de les appliquer. Au fil du temps, l’enfant développe son attention. La moindre distraction fait détourner son attention, mais à mesure qu’il grandit il développe son attention et fait abstraction de certaines distractions afin de mieux se concentrer.
Afin de favoriser la capacité de concentration, nous évitons de trop surcharger les murs et les meubles de jouets (distraction visuelle) et nous limitons le bruit ambiant le plus possible (distraction auditive).
L’attention conjointe, qui est de porter attention à ce qu’un tiers regarde ou montre, se développe aussi en grandissant. L’éducatrice favorise le développement de celle-ci en nommant ce qui se passe… exemple : Olivia regarde à la fenêtre et l’éducatrice dit : Olivia, tu regardes par la fenêtre! Que regardes-tu? Elle interpelle Arthur qui est juste à côté… Arthur, qu’est-ce qu’Olivia regarde? Regardons avec elle!
La mémoire
La mémoire est fondamentale dans le développement cognitif. Elle se développe graduellement. Tout petit, l’enfant se remémore plus facilement si le contexte est stable. D’où l’importance de la routine et de la stabilité.
L’enfant se remémore plus facilement quelque chose qu’il a fait, plutôt que quelque chose qu’il a vu. Nous préférons donc les apprentissages actifs et participatifs, dès que c’est possible. Revalider les événements en posant des questions à l’enfant permet de bien enregistrer dans la mémoire. Par exemple, lors des jeux, l’éducatrice remarque qu’Alphonse empile des blocs immédiatement après le rangement, elle revient sur la période de jeu et questionne… Qu’as-tu fait pendant les jeux ? Avec quoi? Qu’as-tu construit ?
La mémoire peut se diviser en catégories ; la mémoire sensorielle, la mémoire de travail et la mémoire à long terme.
La fonction symbolique
La pensée symbolique est parallèle à la mémoire ; c’est la capacité de se représenter mentalement une situation ou un endroit à l’aide d’un symbole. Des exemples courants de ces symboles sont les lettres, les chiffres, les pictogrammes et les images. Tout en grandissant, les représentations symboliques apparaissent souvent sous forme de jeu. L’enfant utilise les symboles et les transforme au gré de son imagination. Le jeu symbolique devient de plus en plus développé et réaliste quand l’enfant vieillit.
Afin de consolider la fonction symbolique, l’éducatrice favorise des questionnements, des jeux, des rappels… Par exemple : Alice est en promenade avec Alphonse, Éléonore et Marguerite. Ils aperçoivent un chien sur un terrain, oh, mais qu’est–ce que c’est? Un chien! De retour, au local, elle revient sur la promenade… qu’avons–nous vu? Un chien… en avons-nous un dans le local? Elle cherche avec les enfants… puis trouve une figurine de chien.
Les catégories et les concepts
Le concept est une idée générale et abstraite d’un objet de pensée concret ou abstrait qui permet de rattacher à cet objet diverses perceptions et d’organiser les connaissances. Par exemple le concept de l’habillement… cela regroupe les vêtements (des sous-vêtements aux accessoires), les gestes pour le faire… Les concepts et les catégorisations se font tout d’abord en utilisant des propriétés concrètes (couleur, grandeur, forme) puis abstraites.
Trois catégories peuvent être utilisées afin de mieux comprendre le monde entourant l’enfant : les objets inanimés, les personnes et les autres êtres vivants. En grandissant, l’enfant développe sa capacité de classifier selon les ressemblances et les différences. Il peut donc mieux classer les éléments.
Le raisonnement
Le raisonnement est un processus cognitif ; après des expériences, des faits et des prémisses des conclusions sont alors faits. Le but du raisonnement est de prendre des décisions, résoudre des problèmes, émettre des opinions, des arguments et tester des hypothèses.
Le raisonnement suit une évolution… tout d’abord, le raisonnement causal, qui est la ‘’cause à effet’’, apparaît chez le poupon qui va répéter plusieurs fois le même geste pour observer ce qui se produit. Généralement, le raisonnement débute par un nouveau-né qui pleure… puis qui obtient une réponse par son parent. Exemple, le bébé se réveille, pleure = son parent vient le prendre. Tranquillement le bébé pratique son raisonnement… il prend un jouet, le laisse tomber = il y a du bruit, le jouet tombe… Par la suite, il teste des actions par exemple l’action de fermer… il passe près d’une armoire et la referme… puis une porte… puis une boîte…il observe les effets et les similitudes-différences. Ensuite, le développement de son raisonnement l’amène à explorer. Il cherche les causes des gestes, actions, événements comme exemple, un jeu fait un bruit… il cherche d’où vient le bruit. Petit, l’enfant explore toutes les avenues possibles de la « cause à effet », sans être conscient du bon ou du mauvais de ce qu’il fait… par exemple, un poupon peut taper et observer ce qui se passe… sur les objets et les personnes ! À ce moment, il ne faut pas le réprimander, mais expliquer et démontrer l’effet (démontrer que cela fait mal).
Le raisonnement aide à l’acquisition des concepts, car des caractéristiques peuvent alors être associées aux objets, aux gestes, aux événements.
La résolution de problèmes fait partie du développement du raisonnement. La recherche de solution devant un problème afin d’atteindre un but est nécessaire. À mesure que l’enfant grandit, ses stratégies pour résoudre un problème évoluent. L’enfant doit utiliser sa créativité et sa flexibilité mentale et travailler sa persévérance. Son raisonnement est sollicité et le recours à la mémoire et aux concepts aide à la résolution.
L’éveil aux mathématiques et aux sciences
L’éveil mathématique ne concerne pas que les nombres, il s’agit également de découvrir les formes géométriques, les mesures, l’environnement spatial et le temps. L’enfant développe peu les mathématiques seul… l’étayage des connaissances par l’adulte est nécessaire.
Les nombres
Tous d’abord, l’enfant observe des notions de quantité, puis il développe la numératie. Les quantités et le vocabulaire associé : peu, plus, ou moins. L’apprentissage des nombres se fait par la répétition du comptage par les adultes.
Les formes géométriques et la mesure
Le classement par couleurs, par grandeurs, par formes…et l’assemblage de diverses formes constituent une initiation à la géométrie. Les assemblages permettent de pratiquer les mesures, car pour construire par exemple une maison, il faut que les murs parallèles soient de mêmes longueurs. Aussi, autre exemple, le jeu qui consiste à faire des comparaisons entre les grandeurs des enfants sensibilise aux mesures.
La pensée spatiale et les repères dans le temps
La pensée spatiale permet de s’orienter, de connaître sa position physique dans un espace, de conceptualiser ses propres mouvements… Ce concept de connaissances spatiales tel que dessus, dessous, devant, etc., permettent à l’enfant de s’orienter et de comprendre les consignes ; Jérémi va derrière Jérôme dans le train. Cela permet aussi de développer sa capacité de faire des casse-têtes et des constructions, car l’enfant visualise mieux où placer les morceaux.
Le développement du concept de temps se fait tout d’abord en intégrant une séquence de moments…par exemple, l’enfant, tout petit, sait qu’après son biberon, il va faire dodo. D’où l’importance d’une stabilité dans les séquences. Les repères (avant, après, pendant, tantôt, demain, hier…) sont souvent les premiers repères de temps.
Nous pratiquons les repères de temps à notre service de garde, en annonçant ce qui vient, ce qui suit comme moment de vie, en ayant des discussions, des retours sur les activités et les jeux réalisés, en racontant nos fins de semaine.
L’éveil aux sciences
L’éveil aux sciences débute tout d’abord lorsque l’enfant émet des hypothèses et puis les teste par la suite. Ceci est une introduction à la démarche scientifique. L’observation de la nature et des êtres vivants est reliée aux sciences par les questionnements qu’elle suscite chez l’enfant.
Dans notre milieu, nous soutenons cet éveil en questionnant les enfants et en les poussant à la réflexion et l’émission d’hypothèses. Par exemple, un enfant qui questionne son éducatrice sur un insecte, l’éducatrice répondra par des questions : qu’est-ce que c’est ? À quoi ça ressemble? Elle poussera l’enfant à être curieux d’en découvrir plus… Viens, on va regarder dans le livre sur les insectes… qu’en dis-tu ? Nous soutenons et encourageons les expériences : qu’est-ce qui va se produire si tu mets de l’eau dans le sable?
Le développement langagier
L’être humain possède la capacité du langage, c’est-à-dire de décoder et de mettre en application des systèmes de communication. À mesure qu’il grandit, l’enfant développe son langage, le plus souvent par sa langue maternelle. Il s’identifie aussi par la façon de s’exprimer par le langage (par la gestuelle, le niveau de voix, l’intonation, le débit, etc.) Le développement du langage se développe différemment selon chaque enfant. Le langage peut être réceptif ou expressif. Dans notre service de garde, nous assurons un langage riche, stimulé par divers moyens ; des éducatrices qui nomment le quotidien, les choses observées, les émotions… un milieu de vie agréable et ludique, un éveil à la lecture et à la musique, une sensibilisation à l’écoute de ce qui nous entoure (comme les gens, la nature, les émotions, le non verbal, etc.)
La prélinguistique
Tout d’abord, l’enfant utilise son corps pour s’exprimer. Par des pleurs, des mimiques, il exprime ses besoins, ses émotions. Il reconnaît des sons familiers. Tranquillement, le bébé se met à produire des gazouillis, puis du babillage (mamama, bababa ...) L’interaction de l’adulte avec le bébé lui permet de pratiquer son tour de parole, il écoute la parole de l’adulte puis ‘répond’. Le langage gestuel se développe aussi comme l’enfant ; des gestes, comme taper des mains, faire au revoir de la main, hocher la tête pour faire oui/non…
Afin de soutenir les enfants dans le développement pré linguistique, les éducatrices prennent soin de nommer ce que l’enfant pointe, regarde, touche… L’éducatrice nomme correctement afin de bien associer les mots avec les objets et associe des gestes avec les mots. Bien entendu, l’éducatrice prend soin de doser les interventions afin que l’enfant enregistre bien l’information.
Le langage oral :
Tout d’abord, l’enfant comprend des mots (langage réceptif) ensuite, il prononce les mots
(langage expressif).
Dans l’ordre des choses, le poupon babille des sons, puis utilise des protomots (une juxtaposition de sons) et ensuite il prononce des mots. La prononciation est d’abord approximative, puis se développe tout comme l’enfant.
Ici encore, c’est primordial que l’enfant entende les mots prononcés correctement afin de les reproduire. Pour soutenir le langage oral, des mots simples sont aussi employés. Dans leur écoute, les éducatrices permettent à l’enfant de s’exprimer. Les éducatrices sont aussi aptes à prononcer des mots courants dans une autre langue s’il advient que l’enfant parle une autre langue à la maison.
Lorsque l’enfant connaît plus de mots de vocabulaire, soit environ une cinquantaine, il se met à construire des phrases. Tout d’abord en combinant deux mots puis peu à peu en ajoutant des mots. Sa compréhension s’améliore aussi, il comprend mieux le masculin, le féminin, les verbes, les intonations, les questions… Son habileté de communiquer avance grandement entre l’âge de 3 et 5 ans.
Afin de soutenir les enfants dans leur langage oral, les éducatrices prennent soin d’échanger avec les parents, d’utiliser une bonne prononciation, d’offrir des expériences enrichissantes sur le plan langagier (des histoires, des chansons, des comptines…), d’offrir des coins de jeu et des objets favorisant le langage, de faire des retours sur les moments vécus. Les éducatrices prennent soin aussi de répéter correctement un mot mal prononcé par l’enfant sans jamais le forcer à le redire.
L’éveil à la lecture et à l’écriture
Les habiletés pour la lecture et l’écriture se développent en petite enfance. Le fait de connaître un vocabulaire varié aidera l’enfant à décoder certains mots lorsqu’ils débuteront la lecture. L’éveil à la lecture se fait aussi avec l’exploration des fonctions de l’écrit, la sensibilité phonologique, le principe alphabétique, et l’écriture spontanée.
Les fonctions de l’écrit sont les utilités de l’écriture ; pour le plaisir, pour s’informer, pour stocker des informations, pour faire des listes, pour compiler… Les écritures sont des histoires, des chants, des listes, des documents… L’enfant voit les gens utiliser les écrits et s’y familiarise. Il voit les gens écrire et lire des écrits du quotidien. Au service de garde, il voit les listes de présences, les mots identifiant les rangements, les noms sur les casiers et objets… il observe et écoute l’éducatrice lire une histoire, un message, une chanson… Il peut lui aussi tenter de reproduire en ayant à sa disposition divers objets tels des livres, des tableaux, des crayons, des craies, des feuilles, etc.
La sensibilité phonologique est la capacité à reconnaître et utiliser les sons. Les enfants s’intéressent aux sons et c’est en utilisant des comptines, des chansons et des comparaisons que les éducatrices peuvent soutenir cet apprentissage. Les rimes, les exagérations et les sons répétés ne sont que quelques exemples des moyens utilisés.
Le principe alphabétique est de reconnaître que les mots et les sons sont représentés par des lettres. Il ne s’agit pas de réciter l’alphabet, mais d’associer quelques lettres avec les sons. Cela peut commencer par une lettre de son prénom ou de quelqu’un de proche de lui, car ceci est significatif pour l’enfant.
Afin de stimuler l’écriture spontanée, des images de lettres, des jouets lettrés, des abécédaires sont quelques objets qui peuvent être à proximité du coin bricolage et écriture qui est déjà muni de divers outils comme des crayons, feuilles, tableaux et autres. Des activités de motricité fine comme le découpage, le modelage, le collage… préparent aussi cet apprentissage.
Le développement graphique
Le dessin est très bénéfique, car chez l’enfant il permet de stimuler tous les domaines en même temps. Il est donc important de mettre à disposition tout ce qui est nécessaire pour que l’enfant puisse le faire. Le dessin évolue lui aussi au fil du temps.
Le gribouillis
Le gribouillis est la première phase graphique. D’abord, il y a l’exploration du crayon, puis de l’effet produit lorsqu’il frotte sur du papier. Par la suite, la conscience des traces du crayon mène à la découverte de l’effet de l’action. L’enfant prend contrôle de son action de dessin et trace volontairement. Les lignes deviennent alors des préformes qui sont ensuite combinées… pour plus tard devenir une esquisse de bonhomme têtard.
Le pré schématisme
Le bonhomme têtard se complexifie au fil du temps. Le fait de créer des formes fermées permettra plus tard la création de lettres et de chiffres.
Développement social et affectif
Ce domaine comporte deux éléments qui sont reliés de près :
-
Les compétences sociales (social)
-
Les émotions, la capacité de les exprimer, les comprendre, les réguler… (affectif)
-
L’enfant crée d’abord un lien avec ses parents et les adultes significatifs pour lui. Puis ce lien devient la base pour son développement social. À ce développement, nous associons le tempérament, soit les réactions affectives, attentionnelles et motrices dans différentes situations.
-
Le concept de soi : la confiance en soi et l’estime de soi.
-
L’identité personnelle et sociale.
-
Les compétences émotionnelles : exprimer ses émotions, comprendre les émotions et réguler ses émotions.
-
Les compétences sociales : la conscience de l’autre, les règles de la vie en société, les relations entre les pairs, la résolution des conflits interpersonnels et les comportements prosociaux.
Le tempérament
Les caractéristiques individuelles qui déterminent les réactions affectives, attentionnelles et motrices dans diverses situations constituent le tempérament. Le tempérament est influencé par la génétique et par l’environnement. Le tempérament est composé de la réactivité, mais aussi de l’autorégulation. La réactivité étant la manière de réagir devant un changement ou une nouveauté ainsi qu’à la capacité d’adaptation. L’autorégulation est la manière de contrôler ses élans, de garder la concentration et l’attention lorsque nécessaire et la gestion des émotions. Selon le contexte, un trait de tempérament peut être positif ou négatif.
La personnalité se développe en ayant le tempérament comme base et en étant influencée par les expériences. Les personnalités des enfants et des adultes qui prennent soin d’eux auront une influence sur leurs interactions. Le rôle de l’adulte est de prendre connaissance de ses propres traits de personnalité afin de mieux s’ajuster à ceux des enfants. L’autoréflexion du personnel est importante dans notre service de garde.
Le concept de soi
Les perceptions de soi, autant par l’estime de soi que par la confiance en soi constitue le concept de soi. L’enfant, en grandissant, reconnaît les caractéristiques qui lui sont propres. Il identifie ce qui le différencie des autres, ses forces et ses faiblesses.
Tout d’abord, c’est en s’appropriant son corps que l’enfant apprend qu’il est unique. Il apprend à reconnaître les caractéristiques qui font de lui un être à part entière.
Les agissements et les réactions qu’ont les adultes entourant l’enfant forgent aussi l’image qu’a l’enfant de lui-même.
L’enfant, une fois qu’il se sent en sécurité (lorsque ses besoins sont comblés par l’adulte), il peut aller explorer le monde qui l’entoure. Cette exploration amène des apprentissages et des réussites qui forgeront sa confiance en ses propres capacités. L’adulte est désormais là pour nommer les réussites, les stratégies pour résoudre un problème et valoriser la persévérance et les efforts de poursuivre une exploration. L’adulte est accessible afin d’aider l’enfant dans ce qu’il n’est pas encore capable de faire. En faisant l’étayage des connaissances de l’enfant, l’adulte soutient le développement de la confiance en soi.
C’est en ayant comme base la confiance en soi que l’estime de soi se construit. L’estime de soi étant la valeur qu’on accorde à soi-même. Pour l’enfant, l’estime de soi est grandement influencée par le regard des adultes sur lui. Il importe donc que l’adulte offre à l’enfant des expériences adaptées à son développement afin qu’il puisse vivre des réussites. L’estime de soi peut être différente selon des sphères variées… par exemple, l’enfant peut avoir une haute estime de lui-même pour une question de construction, mais avoir une plus faible estime lorsqu’il doit jouer avec d’autres enfants. Il est important aussi que l’enfant développe son autonomie, car celle-ci influence son estime. L’adulte se doit de laisser l’autonomie nécessaire à l’enfant pour explorer, découvrir et apprendre seul. L’estime de soi évolue tout le long de la vie de chaque être humain.
Une image positive de l’enfant par du renforcement positif est privilégiée.
L’identité
L’identité se veut individuelle et sociale à la fois. Elle permet d‘exprimer qui nous sommes. Le schéma corporel et l’image de soi sont aussi considérés lorsqu’on parle de l’identité. Le concept de soi, par les connaissances et les expériences l’ayant forgé, est aussi une composante de l’identité. L’identité évolue au fil des expériences.
L’identité personnelle
Tout d’abord, l’enfant découvre qu’il est un être à part entière. Puis il explore ce qui fait de lui quelqu’un de différent des autres. Ensuite, l’enfant essaie de maîtriser son environnement par l’expression de ses choix, en s’affirmant ou en s’opposant. Puis, un peu plus vieux, il se décrit par des caractéristiques mesurables et observables, par des caractéristiques psychologiques ou par des habiletés.
L’identité sociale
Cette identité se construit à mesure que l’enfant conçoit faire partie de différents groupes… famille, groupe du service de garde, garçons, filles … Son sentiment d’appartenance à ces groupes est lié à son identité. Il intègre les valeurs, les croyances et les visions de ses groupes par des dialogues, des échanges comportementaux, des coutumes, des attitudes et des pratiques.
Afin que l’enfant vive une belle harmonie entre ses groupes, le service de garde misera sur la ressemblance entre les familles et il échangera avec eux afin de s’ajuster mutuellement aux valeurs les uns des autres.
Au sein du groupe, pour que chaque enfant développe son sentiment d’appartenance, il est primordial d’avoir une ambiance bienveillante. Il est aussi important que chaque enfant ait son espace, des occasions de participer à la vie collective ainsi que des rituels rassembleurs.
Les compétences émotionnelles
Les émotions sont des réactions physiques et psychologiques devant une expérience. Les réactions peuvent être positives ou négatives. Les émotions donnent de l’information sur les inconforts, les dangers potentiels, si tout va bien et elles permettent ainsi de mieux répondre à nos besoins.
En petite enfance, il y a de nombreux apprentissages en lien avec les émotions. Avec les interactions sociales, l’enfant développe la capacité d’expression, de compréhension et de régulation des émotions. Les compétences émotionnelles qu’il développe l’aident à avoir des interactions sociales de qualité. Le tempérament et les expériences vécues par l’enfant influencent les compétences sociales.
L’expression des émotions
L’enfant exprime et reconnaît tout d’abord les émotions simples puis au fil de son enfance il vit et identifie des émotions qui se complexifient. Il développe aussi la capacité de comprendre qu’il peut vivre plus d’une émotion à la fois. L’enfant apprend que l’expression des émotions doit se faire dans le respect d’un certain cadre fait de règles et de conventions sociales.
Au service de garde, l’expression des émotions est faite et soutenue avec empathie, sensibilité et ouverture. Les éducatrices nomment et elles donnent des exemples de ce qui a déjà été vécu puis elles guident l’enfant vers des modes de régulations adéquats.
La compréhension des émotions
La perception, le décodage et l’interprétation permettent de comprendre ses propres émotions et celles des autres. La compréhension des émotions permet aussi d’anticiper les déclencheurs ou les causes des réactions émotionnelles. Tout d’abord, par des mots simples associés aux émotions vécues, l’enfant commence sa compréhension de celles-ci. La compréhension évolue, puis vers l’âge de 4-5 ans, l’enfant fait des liens de cause à effet entre les situations, actuelles ou passées, et les émotions.
La régulation des émotions
Tout d’abord guidé par l’adulte, l’enfant développe tranquillement sa capacité de réguler ses émotions par lui-même. Tout d’abord, il comprendra comment réguler ses émotions de son point de vue à lui. L’adulte peut aussi l’accompagner dans sa régulation d’émotions en lui donnant des pistes de solutions, ainsi l’enfant apprend d’un point de vue différent comment régler son « problème ».
L’enfant peut s’autoréconforter ou encore transformer son émotion afin de gérer ce qui se produit en lui. Il peut aussi avoir recours aux résolutions de problèmes, afin de transformer ou éviter une situation. En service de garde, les relations entre les enfants leur permettent de pratiquer leur régulation d’émotion, car ils se retrouvent souvent en situation de résolution de problème (deux enfants qui veulent le même jouet, les jeux de rôles, etc.) Le rôle de l’éducatrice est d’accompagner l’enfant dans sa régulation d’émotions de façon bienveillante.
Les compétences sociales
Les compétences sociales sont les habiletés que l’enfant développe dans ses relations avec les gens autour de lui. Plusieurs facteurs influencent le développement d’habileté sociale chez l’enfant : son tempérament, son concept de lui-même, sa façon de gérer ses émotions, son identité propre et son identité sociale.
La conscience de l’autre
Très tôt, le poupon conçoit que l’adulte pense d’une façon différente. Il développe, en grandissant, sa capacité de compréhension face aux pairs et adultes qui vivent des états différents des siens. Autour de 2 ou 3 ans, il adapte sa façon de jouer ou de parler selon le pair qui est avec lui. Vers 4 ans, l’enfant conçoit que les gens pensent chacun à leur façon.
Avoir conscience de la pensée de l’autre aide l’enfant dans ses relations interpersonnelles. Il peut mieux concevoir que l’autre n’ait pas eu la même vision que lui, surtout en situation de conflit. Ainsi, l’enfant développe son sens de l’empathie, adopte des comportements prosociaux et collabore mieux.
L’adulte, au service de garde, accompagne l’enfant dans le développement de sa conscience de l’autre en le menant à une réflexion sur ce que l’autre pense ou qu’il peut ressentir. L’éducatrice nomme les émotions et les actions de chacun et guide les enfants vers des pistes de solutions lors de conflit.
Les règles de la vie en société
En fréquentant un service de garde, l’enfant apprend à vivre avec des règles de société ; salutations, la patience, le respect de l’autre et des objets.
Les consignes qui sont claires, concrètes, formulées positivement, et cohérentes aident au développement de la vie collective au service de garde. Les consignes qui sont fréquemment utilisées, dans les mêmes situations, et qui sont appliquées avec constance permettent d’instaurer un sentiment de sécurité chez les enfants, car ils savent ce qui est attendu d’eux. On résume cette façon d’appliquer les règles aux « 5 c » (claires, concrètes, cohérentes, constantes, conséquentes).
Les relations entre les pairs
Les habiletés sociales des jeunes enfants sont favorisées en service de garde, car elles permettent des interactions avec des pairs d’âge similaire.
De façon naturelle, les bébés sont attirés par les autres enfants. C’est tout d’abord par observation, puis par imitation puis par intérêt commun que les amitiés se développent. Les jeux avec les pairs permettent de pratiquer leurs habiletés sociales. En service de garde, les enfants qui ont besoin de soutien dans leurs habiletés sociales peuvent bénéficier d’un accompagnement afin de réduire les risques d’exclusions.
La résolution de conflits interpersonnels
En service de garde, alors que plusieurs enfants se retrouvent ensemble, les risques de conflits sont alors plus fréquents. Par contre, les éducatrices sont présentes afin de faire vivre les moments de façon constructive selon les capacités des enfants.
La façon privilégiée de la part de l’éducatrice en cas de conflit est premièrement de démontrer sa présence et son soutien. Elle apaise les enfants qui en expriment le besoin et puis les guides dans leur résolution. Elle s’assure que tous les enfants s’expriment sur leurs sentiments et leurs pistes de solutions ainsi que de l’accord sur la solution choisie. L’éducatrice doit aussi agir comme modèle pour les enfants.
Les comportements prosociaux
Vers l’âge de 1 an, les enfants ont spontanément le réflexe d’aider. Puis autour de l’âge de 2 ans, ils commencent à approuver une certaine forme d’empathie. Des qualités sociales ainsi que d’autres (attendre son tour, partager, consoler…) sont appliquées dans presque tous les moments de vie en service de garde. Les adultes qui appliquent des comportements prosociaux les consolident auprès des enfants. Nous accordons une très grande importance au respect d’autrui ; personnel, parents, intervenants, enfants.
les SAINES HABITUDES
En cohérence avec notre mission : soit celle d’offrir un service de qualité, ludique et agréable, ainsi qu’avec nos valeurs d’ouverture, de respect et de bienveillance, nous accordons une importance particulière aux saines habitudes. Notre approche étant de respecter le rythme de l’enfant et de lui fournir l’environnement nécessaire afin d’explorer librement, nous lui fournissons les outils dont il a besoin afin de le faire de la façon la plus saine possible.
Saines habitudes alimentaires :
Une alimentation saine, stimulante et variée a un impact sur le développement des enfants de façon globale. Pour donner quelques exemples ; le domaine affectif est stimulé lorsque ce sont des aliments réconfortants et qui reviennent de façon régulière. Le domaine social est stimulé lorsque les aliments reflètent la culture et que certaines règles et normes encadrent le repas. L’exploration et l’observation des aliments de leur forme initiale à leur forme transformée quant à eux stimulent le développement cognitif. Le tout lié au jeu actif stimule le développement moteur.
Le menu :
Le menu est créé selon le Guide alimentaire canadien. Les aliments occupent une place dans le menu cyclique de façon que les aliments qui reviennent le plus souvent sont ceux ayant une valeur nutritive plus élevée.
Les moments dédiés à l’alimentation :
Les moments des repas sont des moments routiniers qui reviennent immanquablement. Nous sommes flexibles légèrement dans le temps afin que les enfants complètent leurs activités.
Ces moments sont routiniers, ce qui renforce le sentiment de sécurité, car ce sont des moments prévisibles pour tous. Ces moments doivent être des moments agréables pour tous. Ainsi nous aimons beaucoup faire des pique-niques, faire des repas conviviaux entre groupes, ajouter des éléments ludiques selon les intérêts des enfants… Par exemple, les groupes des grands partagent un intérêt commun pour les camions… ils se regroupent pour faire un repas, les éléments du repas sont déposés dans des camions-bennes et les enfants vont s’y servir. La nappe déposée sur la table est composée de motifs de camions…
Les moyens que nous utilisons afin d’appuyer cette démarche sont que nous avons dans chacune des installations de notre service de garde des endroits où sont regroupés des éléments thématiques selon l’intérêt et les thèmes qui reviennent souvent. Ainsi le personnel éducateur a des éléments à portée de main. Nous encourageons aussi la polyvalence des jouets et objets des locaux… comme dans l’exemple des camions utilisés au repas décrit plus haut. Plus bas, nous décrirons aussi comment nous abordons l’hygiène en lien avec cet exemple [les jouets qui sont en contact avec la nourriture doivent être propres.
Le personnel et les habitudes alimentaires :
Le personnel se doit d’avoir une ouverture envers les aliments et l’alimentation. Il amène les moments des repas de façon positive et transmet un intérêt aux enfants! Comme l’enfant se développe de façon globale, les repas sont des moments où les éducatrices peuvent intégrer des éléments touchant à plusieurs domaines de développement… Exemple ; à la collation, des pommes et des bananes sont proposées. L’éducatrice soutient le développement du langage et fait voir les fruits et fait une causerie à ce sujet. Elle éveille le développement cognitif lorsqu’elle nomme les couleurs ainsi que les formes de même qu’en les associant à des aliments… Elle mentionne que les pommes et les bananes sont des fruits [catégorisation]. Elle ajoute une touche d’humour en faisant semblant de parler au téléphone avec la banane sur l’oreille, elle renforce le développement social en téléphonant à un enfant du groupe, qui à son tour téléphone à un autre enfant. Par la suite, elle coupe les fruits. Les morceaux sont de différentes grosseurs, ainsi la motricité fine est de mise afin de prendre entre ses doigts certains morceaux !
Nous démontrons et transmettons une ouverture aux nouveaux aliments en soutenant les enfants dans l’exploration de ceux-ci. Nous encourageons la découverte, le fait de goûter. Nous savons que, parfois, c’est possible de goûter trois fois un nouvel aliment avant de l’apprécier.
Aussi, nous transmettons aux enfants que tout aliment n’est pas « bon » ou « mauvais ». Des aliments peuvent être peu nutritifs (qui donnent peu d’énergie et qui doivent être consommé moins souvent ou juste en « spécial »). Des aliments peuvent être nutritifs (qui donnent une belle énergie et qu’on doit manger plus régulièrement).
Nos moyens, afin de renforcer la saine alimentation, se font aussi par les interactions des enfants et du personnel en cuisine, par des lectures et des jeux, ainsi que des éléments ajoutés dans notre matériel éducatif. L’aménagement des lieux est aussi flexible afin de rendre ses moments de vie enrichissants.
La transmission des saines habitudes alimentaires :
Les adultes agissent en tant que modèles. Les enfants peuvent indiquer leurs préférences, mais il reste que ce sont les adultes qui approvisionnent les lieux fréquentés par les enfants… comment faire pour que tous y trouvent leur compte et être équilibrés.
Tout d’abord, en étant à l’écoute des valeurs et de la culture de notre milieu, puis en étant ouverts aux changements positifs… en effet si un élément du menu ne convient pas, nous l’améliorons ou nous le changeons. Aussi, nous prenons soin d’avoir une bonne attitude envers l’alimentation.
Le partenariat avec les parents, qui est primordial et nécessaire en contexte d’alimentation. Nous échangeons nos habitudes alimentaires, nous affichons notre menu et sommes à l’écoute des suggestions. Nous tenons des activités alimentaires avec la participation des parents. [Des partages d’aliments pour des repas communautaires, des activités culinaires, des piqueniques…] Nous valorisons une saine alimentation dans l’ensemble de nos activités.
La transmission de saines habitudes se fait aussi par la transmission du plaisir de manger et de se retrouver en groupe pour les repas. Les repas sont amenés positivement. Ce sont de beaux moments durant lesquels nous nous retrouvons ensemble.
Saines habitudes d’hygiène :
Une bonne hygiène favorise le bien-être. Nous accordons une importance à l’hygiène. Le lavage des mains revient régulièrement, nous aimons le rendre ludique tout en démontrant son importance.
Nous transmettons de bonnes habitudes d’hygiène comme se moucher le nez efficacement, prendre soin de nous, porter des vêtements propres et à la bonne taille, veiller à garder notre matériel et notre environnement propre…
La participation des enfants est encouragée. Des activités comme :
-
jouer dans l’eau savonneuse pour donner un bain aux jouets;
-
utiliser chacun un linge humide pour chasser les saletés de nos casiers;
-
plier et ranger nos débarbouillettes…
Ce sont des exemples d’activités appréciées des enfants… de plus, cela renforce leur autonomie, leur développement sensoriel, leur motricité, leur sentiment d’appartenance et le partage avec les pairs… pour ne nommer que ça !
Saines habitudes motrices :
Le jeu étant la base de notre programme, nous laissons le plus possible de la place au jeu actif. Le jeu actif fait partie intégrante de saines habitudes de vie et nous savons que si ces habitudes débutent tôt dans la vie, elles pourront perdurer. Étant donné que nous laissons du temps aux enfants afin qu’ils amorcent leurs jeux par eux-mêmes, nous accordons par la même occasion de la place pour qu’ils amorcent des jeux actifs… Comme mentionné dans la section aménagement, nous favorisons un aménagement flexible afin de permettre aux enfants de pouvoir bouger librement. L’autonomie des mouvements est importante pour nous d’où nos locaux non surchargés et nos meubles qui se déplacent facilement.
Comme nous sommes en constante observation de l’intérêt et des besoins des enfants, lorsque nous voyons que leur énergie déborde ou que leur intérêt se tourne vers les jeux qui nécessitent de grands mouvements, nous suivons leur rythme et modifions l’environnement et leur permettons de jouer activement.
Nous privilégions les sorties extérieures minimum une fois par jour [lorsque possible]. Nous tendons vers les objets qui permettent de créer des jeux et être actifs dans leurs créations. Nos éléments extérieurs favoris ne sont pas fixes, ils se déplacent facilement. Par exemple, des maisonnettes, des pneus, des bûches, des tables… Nous sommes ouverts aussi au fait que les enfants explorent librement, comme par exemple, si un enfant grimpe dans la glissade nous le laissons aller si personne ne veut glisser au même moment. Cette expérience physique qui permet à l’enfant d’explorer ses limites est bien sûr encadrée, car nous nous assurons que l’enfant est en sécurité en évaluant les dangers et en supervisant.
Le jeu actif et les domaines de développement :
Le jeu actif permet de l’autonomie dans les gestes et mouvements ce qui renforce le domaine affectif.
Par l’exploration, la découverte, la manipulation, l’adaptation, l’enfant stimule son développement cognitif.
Comme le jeu peut se faire avec les pairs, le développement social est : coopérer, négocier, trouver des solutions aux problèmes…
Bien sûr, le côté physique est sollicité, car l’enfant utilise tout son corps lorsqu’il joue activement.
Le domaine langagier est travaillé lors des moments de négociation, recherche de solutions, lorsqu’il y a reproduction des bruits…
Les moyens que nous employons afin d’encourager le jeu actif sont tout d’abord de laisser du temps aux enfants pour qu’ils puissent jouer activement, de leur laisser de l’espace [notre aménagement flexible] et de jouer dehors au minimum une fois par jour. Nous sommes aussi à l’écoute des besoins et sommes ouverts aux modifications de l’horaire afin de laisser la plage horaire nécessaire aux jeux actifs.
Saines habitudes de détente
Étroitement liée à l’activité physique, la détente est importante pour nous. Notre corps a besoin d’être alimenté sainement et de se ressourcer en se relaxant. Nous proposons des moments que l’on qualifie d’activités à faible intensité à la suite d’activités à plus haute intensité. Par exemple, après une séance de Zumba, nous pouvons faire un petit moment de yoga ou de respirations. La structure de la journée permet aussi d’alterner les moments à haute intensité avec ceux à intensité moindre.
Notre aménagement permet de jouer activement le plus possible, mais c’est important qu’un coin détente soit aménagé. Un coin douillet avec des coussins ou un tapis et des livres à proximité.
Le moment de la sieste, qui se déroule entre 13 h et 15 h en moyenne, est un moment primordial. Il est présenté de façon positive. Le sommeil n’est pas obligatoire. Les enfants sont sensibilisés à la relaxation de façon autonome. Ils sont aussi conscientisés graduellement au fait que tous ont droit de pouvoir relaxer ou dormir calmement.
La collaboration entre le personnel et les parents en matière de saines habitudes
Nous travaillons en collaboration avec les parents. Notre travail d’équipe avec les parents concernant le développement de leur enfant se fait aussi par la transmission de saines habitudes. Des partages quotidiens sur les activités vécues tout comme le partage d’information sur les saines habitudes, d’événements actifs ayant lieu dans la MRC, des organismes offrant des activités… sont des exemples des échanges bénéfiques pour l’enfant. Nos interactions se font quotidiennement par les messageries, les tableaux d’affichage et nos échanges verbaux.
L'horaire type
Exemple d’horaire type :
- 6h30 à 7h30 Accueil, déjeuner, jeux libres
- 7h30 à 8h30 Jeux libres, selon les groupes d’âge, l’arrivée des enfants et des éducatrices
- 8h30 à 9h Transitions, rangement et hygiène
- 9h à 9h30 Collation
9h30 à 10h15 Temps extérieur (Cour, promenade, parc) - 10h15 à 11h00 Activités dans les locaux, jeux, observations
- 11h00 Hygiène
11h15 à 12h15 Dîner
12h15 à 12h45 Hygiène, routine d’avant la sieste - 12h45 à 15h00 Sieste
- 15h00 Routine du réveil, hygiène et collation
- 15h45 à 18h00 Jeux libres, départs graduels des enfants/éducatrices
le sommeil et les besoins de l'enfant
La sieste est importante et est considérée comme un besoin de base de l’enfant. Le sommeil est important dans une bonne hygiène de vie, car il influence la qualité des apprentissages et de la rétention et le traitement d’information du cerveau. Le sommeil influence aussi les émotions et leur régulation, ce qui aide les relations lorsque le besoin est comblé. Sans oublier que pendant le sommeil de l’enfant les hormones de croissance sont sécrétées.
L’enfant se voit offrir un moment dédié à la détente (avec sommeil ou non, et ce dans chaque groupe d’âge. Nous suivons les besoins individuels quant au sommeil tout en respectant ceux des autres pairs. Nous nous guidons aussi selon l’âge de chaque enfant afin de nous guider dans ses besoins.
En bas de 6 mois, l’enfant peut avoir besoin de 3 à 4 heures de sommeil durant le jour. Entre 6 et 18 mois, le besoin de sommeil est d’environ 2 heures le jour et entre 18 mois et 3 ans ce besoin peut diminuer à 1 heure. À partir de 4 ans, le besoin peut changer, certains ont toujours besoin de sommeil alors que d’autres n’ont besoin que d’un temps de repos calme.
Nous favorisons le moment de détente en préparant tranquillement le local dès la fin du repas et/ou du ménage post-dîner ; fermer les toiles/rideaux, fermer les lumières, musique douce…
La sieste est un moment calme, l’éducatrice est bienveillante et à l’écoute des besoins de tous les enfants. Elle doit respecter le besoin individuel parmi les besoins de tous.
Nous encourageons l’autoapaisement, c’est-à-dire la capacité de l’enfant à s’endormir seul. Nous acceptons divers moyens pour y parvenir, comme l’usage de la suce, du doudou ou d’un toutou.
Lorsqu’un enfant ne trouve pas le sommeil, nous le respectons, il n’est jamais « obligé » de dormir! Par contre, nous lui demandons de respecter les autres qui ont besoin de dormir en l’encourageant à relaxer, puis s’occuper calmement avec un livre ou un jeu calme.
la vie en collectivité
Comme vu dans notre section traitant des fondements théoriques, nous adhérons à l’approche écologique, laquelle mentionne que l’entourage de l’enfant exerce une influence sur lui. Telles des sphères gravitant autour de l’enfant ; le milieu de vie, la communauté et les programmes et mesures sont influents.
En tant que service de garde de qualité, notre devoir est de veiller à ce que chaque enfant puisse avoir la chance d’être adapté et intégré à la vie en collectivité. Par ceci, nous voulons dire que chaque enfant possède les outils nécessaires afin de bien s’adapter et s’intégrer dans ses interactions avec les autres ainsi que dans tous les milieux qu’il fréquentera. Il s’agit aussi, pour nous qui offrons un service de garde en petite enfance, d’offrir les outils nécessaires afin de faciliter la transition vers le milieu scolaire.
Notre volonté étant que :
-
chaque enfant trouve sa place dans son groupe d’appartenance et dans l’ensemble de la Garderie ;
-
qu’il soit accompagné dans sa socialisation ;
-
qu’il soit accompagné dans sa vie en collectivité.
Le tout en reconnaissant son unicité, ses émotions et celles d’autrui, les règles de la vie collective ainsi que les valeurs et normes sociétaires.
Nous l’accompagnons au quotidien en utilisant des interventions de bienveillance, d’acceptation des différences et d’ouverture à la diversité. Nous identifions avec l’enfant les choses vécues… les interactions, les émotions, les découvertes… des mots simples et adaptés à la compréhension de l’enfant l’aident à se situer dans son milieu de vie.
Les moyens, que nous utilisons dans l’accompagnement de l’enfant et de son adaptation à la vie collective, sont l’aménagement, le choix de matériel et les relations humaines. En effet, le personnel aménage son local avec soucis d’intégrer ce qui représente la culture de ceux qui le fréquentent. Les enfants doivent sentir que leur local d’appartenance leur appartient, ceci passe par les objets et les jouets du local… Ainsi, les discussions entre le personnel éducateur et les parents sont bénéfiques. L’intérêt, les préférences et les modes de vie sont pris en compte lorsqu’il faut aménager le local. Tout d’abord, lorsque l’enfant arrive au service de garde, le personnel communique avec les parents afin d’avoir un portrait de l’enfant et de son milieu et quotidiennement les échanges sont poursuivis afin d’accommoder. Les moyens utilisés sont : en personne, par écrit, par vidéos… Nous priorisons les relations humaines empreintes d’ouverture, de respect et de tolérance et nous le transmettons au quotidien.
Lorsque c’est possible, nous favorisons des activités qui peuvent faire vivre des expériences significatives et enrichissantes aux enfants. Nous souhaitons faire des activités dans des organismes communautaires ou culturels, dans des centres de personnes handicapées ou des centres de personnes âgées… Selon ce qui est accessible selon le quartier de l’installation et les organismes environnants. Nous sommes ouverts à l’intégration du service de garde dans la communauté et nous évaluons avec la possibilité de rejoindre des groupements locaux.
La volonté d’une belle adaptation et d’une belle intégration de l’enfant dans sa vie en collectivité rejoint nos valeurs d’ouverture, de respect et de bienveillance. En effet, en étant ouverts à l’unicité de l’enfant dans sa personnalité, dans son tempérament, dans sa culture… nous l’acceptons tel qu’il est et sommes forcément enclins à nous intéresser à sa vie communautaire. Un enfant épanoui, qui connaît ses valeurs et racines, est enclin à être intégré et adapté à sa vie en collectivité et ce à plus long terme si cela se produit le plus tôt possible dans sa vie. Ainsi notre rôle est important et nous le prenons à cœur.
Bibliographie:
MFA. Accueillir la petite enfance, le programme éducatif pour les services de garde du Québec (mise à jour), Québec, Direction des relations publiques et des communications du Ministère de la Famille et des Aînés, 2019, 206 p.
Document original fait par Brigitte Verrier et modifié/ révisé par Julie Bérard.
Le document s’appuie sur le programme éducatif ministériel Accueillir la petite enfance.

Téléchargez notre Régie interne
Pour tout savoir sur le fonctionnement de notre garderie éducative, nous vous invitons à télécharger notre régie interne au format PDF.
Notre garderie

Ici, chacun apprend à son rythme!
Notre garderie applique les normes ainsi que le programme éducatif du ministère de la Famille et des Ainés du Québec.
Détails
- 2274, Avenue Bourgogne à Chambly, Qc
- Ouvert de 6h30 à 18h du lundi au vendredi
- Enfants de 6 mois à 5 ans
- 80 places dont 15 places poupons


Ma place 0-5 ans
Pour inscrire votre enfant sur la liste d’attente via le portail La place 0-5 ans :
Calculateur
Pour calculer votre coût net quotidien des frais de garde via l’outil de calcul du Ministère
